Comment se débarrasser des déchets de chantiers ?

Votre projet de construction est finalement achevé, et est dans sa phase finale. Et pourtant, le chantier n’est pas encore débarrassé complètement des différents déchets générés lors des travaux. En effet, le charme de la maison ne peut être apprécié tant que celle-ci se trouve au milieu d’un champ de déchets.

Il est important de savoir gérer et évacuer les déchets de chantiers, surtout si vous avez réalisé vous-même les travaux. En effet, l’abandon de tous types de déchets, surtout ceux des chantiers de BTP, sur la voie publique peut entraîner une amende allant jusqu’à 1 500 €.

En France, il est estimé que les trois quarts des déchets proviennent des activités de BTP. C’est d’ailleurs un enjeu environnemental majeur pour lequel le système de tri est devenu obligatoire.

Dans la construction, il est interdit par la loi d’incinérer ou d’enterrer les déchets issus du chantier, et le non-respect de leur valorisation est soumis à des sanctions pénales sévères.

Les différents types de déchets de chantiers

·         Les déchets « inertes »

Ce type de déchets représente 72% des déchets de chantiers. Ce sont des déchets minéraux non dangereux issus principalement de l’activité de construction, et qui ne sont pas biodégradables. Ce sont principalement : la terre, les matériaux de terrassements, la céramique, le béton, le parpaing, les tuiles, les briques, les pierres naturelles, les gravats, et les verres.

Pour vous en débarrasser, faites appel aux entreprises spécialisées en recyclage des déchets de chantiers, afin de les revaloriser plus tard. En effet, les pierres naturelles, la terre et les produits de « béton » peuvent être transformés en granulats, utilisés dans le renforcement d’infrastructures.

Le recyclage du béton permet également le remblayage d’un terrain lors de son aménagement.

·         Les déchets « non dangereux et non inertes »

Ils représentent 26% des déchets de chantiers, et ne sont pas classés comme déchets inertes même s’ils ne sont pas pour autant dangereux. Ce sont des « déchets industriels banals » non corrosifs et non explosifs tels que : les bois, les plastiques, les emballages, le plâtre, les métaux, et les isolants.

L’élimination de ces déchets s’effectue dans les installations de stockage des déchets non dangereux (ISDND) ou dans une déchetterie. Leur traitement se fait soit par le biais d’une valorisation énergétique, soit par une valorisation de matière.

À titre d’exemple, le bois peut subir une valorisation énergétique pour servir de bois de chauffage, ou une valorisation de matière par sa réutilisation dans la création de pâte à papier ou de panneaux.

Les métaux, par contre, peuvent être refondus et réutilisés en métallurgie. Quant aux plastiques et aux emballages, ils seront revalorisés en PVC.

·         Les déchets « dangereux »

Ils ne représentent que 2% des déchets de chantiers, et contiennent des substances toxiques. Ce sont principalement : les huiles, le goudron, les hydrocarbures et leurs dérivés, les piles, l’amiante, le plomb, les appareils et produits contenant du PCB ou des gaz fluorés, les bouteilles de gaz, et les peintures et vernis.

Ils nécessitent un traitement particulier lors de leurs collectes (emballés et étiquetés), et ne doivent absolument pas être mélangés avec d’autres types de déchets.

Sauf en cas de valorisation, ils sont stockés dans des installations de stockage des déchets dangereux (ISDD).

Même s’ils sont classifiés dangereux, ils peuvent être également valorisés, mais à un prix généralement très coûteux.

Selon la réglementation en vigueur, les déchets dangereux doivent faire l’objet d’un suivi documenté. Le bordereau de suivi des déchets dangereux ou « BSDD » doit être renseigné et visé par chacun des acteurs, dont : producteur, collecteur, transporteur et exploitant de l’installation. Cela afin d’assurer la traçabilité de ces déchets jusqu’à leur élimination par le producteur responsable.