Comment renforcer la résistance sismique des bâtiments grâce à la maçonnerie ?

La résistance sismique est une caractéristique essentielle pour tous les bâtiments, en particulier dans les zones à risque sismique élevé. Les tremblements de terre peuvent causer des dommages importants aux structures, mettant en danger la vie des occupants et entraînant des coûts de réparation élevés. Pour minimiser ces impacts, la conception de bâtiments résistants aux séismes est essentielle. Parmi les nombreuses techniques de renforcement sismique disponibles, la maçonnerie se distingue comme l’une des plus anciennes et des plus efficaces. Dans cet article, découvrez comment renforcer la résistance sismique des bâtiments.

Les principes du renforcement sismique par la maçonnerie

La maçonnerie est une méthode de construction qui repose sur l’assemblage de briques ou de blocs en utilisant un liant, généralement du mortier. Pour renforcer la résistance sismique des bâtiments, certaines techniques spécifiques de maçonnerie peuvent être employées :

Le renforcement des murs porteurs implique l’ajout de barres d’armature en acier aux murs pour augmenter leur capacité à résister aux forces sismiques. De plus, l’utilisation de béton armé, qui combine le béton et l’acier, peut renforcer la structure.

Les connecteurs sismiques sont des dispositifs conçus pour absorber et dissiper l’énergie sismique, réduisant les forces qui pèsent sur la structure. Ils sont intégrés dans les murs, les planchers et les toits pour améliorer la flexibilité de la construction et minimiser les dégâts.

L’isolation sismique consiste à séparer le bâtiment du sol en utilisant des dispositifs spéciaux tels que des isolateurs de base ou des roulements. Cela permet au bâtiment de se déplacer de manière indépendante par rapport au sol lors d’un séisme, réduisant les forces transmises à la structure.

Une base robuste est cruciale pour la stabilité d’une fondation. Le renforcement des fondations peut accroître la résistance du bâtiment aux tremblements de terre.

Le renforcement de bâtiments existants

L’évaluation de la résistance sismique des bâtiments existants identifie les points faibles de la structure, permettant d’appliquer des solutions de renforcement appropriées. Les méthodes d’évaluation statique ou dynamique sont utilisées. La première utilise des formules mathématiques simples, tandis que la seconde simule les effets d’un séisme à l’aide de modèles numériques.

Plusieurs techniques de renforcement parasismique sont disponibles pour les bâtiments existants, incluant :

  • l’ajout de murs en béton armé, à l’intérieur ou à l’extérieur de la structure existante, pour accroître la résistance sismique ;
  • le renforcement des poutres et des colonnes en ajoutant des éléments en acier ou en béton armé ;
  • l’ajout de contreventements, à l’intérieur ou à l’extérieur de la structure, pour améliorer la résistance sismique.

Le choix de la technique de renforcement dépend de facteurs tels que la résistance sismique actuelle de la structure, la nature du sol, la hauteur de la construction, et d’autres considérations spécifiques à chaque cas.

La construction des bâtiments résistants aux séismes

Les matériaux utilisés doivent être robustes pour résister aux forces sismiques. Les options utilisées incluent le béton armé, les briques creuses, les blocs de béton et les poutres en acier. Le béton armé, renforcé par de l’acier, est privilégié pour sa résistance et sa durabilité, tandis que les briques creuses sont appréciées pour leur légèreté et leur maniabilité.

La conception et la planification doivent garantir la résistance aux forces sismiques et minimiser les dommages sismiques. Des aspects essentiels de la conception et de la planification englobent :

  • la forme et les dimensions du bâtiment qui influent sur sa résistance sismique ;
  • les fondations robustes pour résister aux forces sismiques ;
  • la structure du bâtiment conçue pour réduire les dommages sismiques ;
  • les murs porteurs devant être solides face aux forces sismiques ;
  • l’utilisation d’éléments de renforcement, tels que les poutres en acier, pour accroître la résistance structurelle.

Les réglementations et les normes pour la résistance sismique

Les normes de construction parasismique sont définies par l’arrêté du 22 octobre 2010, modifié en dernier lieu par l’arrêté du 8 septembre 2021. Elles classifient les bâtiments en « à risque normal » ou « à risque particulier, » chacun étant soumis à des normes spécifiques.

La conformité aux normes de résistance sismique dépend de la zone sismique dans laquelle se trouve le bâtiment. La France est divisée en quatre zones de sismicité, chacune exigeant une résistance sismique adaptée.

Ces normes s’appliquent à divers aspects de la construction, tels que les fondations, les murs, les planchers, les toitures, les façades, les escaliers, les ascenseurs et les installations techniques. Les matériaux de construction doivent respecter des normes spécifiques pour garantir leur résistance aux séismes.

La maçonnerie demeure un pilier essentiel de l’ingénierie du génie sismique, contribuant à la sécurité et à la résilience des bâtiments dans les régions à risque sismique. Pour toute réalisation en maçonnerie, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel en vous rendant sur ce site.