Outre les tunnels et les ouvrages de soutènement, les ponts font également partie des ouvrages d’art routiers. Ils peuvent avoir des rôles variés : facilitation de la voie de circulation, mise en relation de deux communautés pour un pont piétonnier ou bien un ouvrage emblématique pour une ville comme le pont du Golden Gate en Amérique. Parmi les types de ponts les plus répandus figure le pont à haubans. Vous êtes curieux de savoir quelles sont les étapes à suivre dans la construction de ce dernier ? Cet article vous en dira plus !
Le choix des matériaux
Un pont est un ouvrage public, ce qui signifie que tout le monde peut l’emprunter. Humains, véhicules à poids variés et animaux l’utiliseront. Tout cela implique le respect des normes de construction. Dans le cadre de la réalisation d’un pont à haubans, il est primordial de bien choisir les matériaux pour garantir la sécurité et la solidité de l’ouvrage.
À priori, l’acier est employé pour construire les voussoirs, l’ancrage, le tablier et les autres parties de la structure nécessitant de la rigidité. C’est un matériau très résistant qui peut supporter des charges importantes. Toutefois, il doit recevoir un traitement anti-corrosion (galvanisation, gaine en polyéthylène extrudé et enrobage de cire pétrolière) pour prévenir la détérioration du matériel.
Les constructeurs utilisent aussi du béton dans la réalisation d’un pont haubané. Constitué de ciment Portland, de roches calcaires, siliceuses et alumineuses, ce matériau permet d’assurer la solidité et la pérennité des travaux. Selon sa composition, le béton a une longévité de 20 à 100 ans. Pour renforcer la structure, on ajoute au béton des renforts métalliques ou renforts actifs.
Le bois, la terre armée, la brique, la chaux, le mortier et la pierre peuvent en outre être utilisés.
La réalisation des fondations
Le type de fondations à réaliser dépend de la nature du sol.
Pour un sol stable
Ici, le niveau de la fondation est proche de la surface du terrain. Celle-ci est dite « fondation superficielle ». Des semelles en béton armé ou non armé établies sur le sol stable prennent en charge les pylônes.
Pour un sol instable puis stable ou un sol totalement instable
Il se peut que le niveau du sol recherché se situe très en dessous de la surface du terrain. Dans ce cas, on doit réaliser une fondation profonde. Des pieux ou des pilotis sont mis en place pour faire reposer la masse du pont sur la couche résistante. Autre situation qui peut se produire : il n’existe pas de couches résistantes en profondeur comme dans le cas d’une construction sur sable fin. Ainsi, il est obligatoire de multiplier les pieux plantés dans un matériau résistant.
Il existe deux catégories de pieux :
- les pieux battus : enfoncés dans le sol à l’aide des sonnettes de battage dotées de « moutons batteurs ». Ils peuvent être en bois, en béton armé, en acier ou en béton précontraint.
- les pieux forés : ceux-ci sont réalisés par extraction du sol et d’un bétonnage. On utilise des machines pour effectuer le forage.
L’élévation des piles
Quand les fondations sont établies, il est temps de construire les piles. Celles-ci sont placées à chaque côté des rives grâce à un coffrage grimpant.
Le lançage du tablier
Le tablier est la partie de la structure qui va supporter les charges du trafic routier (passage de véhicules et de piétons). Pour pouvoir résister aux forces de traction, on évite de le construire en béton de ciment au détriment du béton précontraint sous forme de plaques assemblées. L’acier ou le mélange acier-béton peut également constituer le tablier.
Ci-après les travaux à faire depuis la réalisation du tablier jusqu’à sa finalisation :
- construction du tablier sur les deux côtés de la brèche ;
- mise en place des engins de levage et de transport ;
- installation des voussoirs caillés et soudés ;
- mise en tension des haubans ;
- finalisation du tablier.
Le clavage
Les travaux de clavage consistent à lier deux parties d’ouvrages construites indépendamment. Ici, les constructeurs mettent en place le voussoir central appelé également « liaison à mi-travée ».
L’installation des pylônes
À l’aide de grues, on dispose les pylônes sur le tablier.
Le haubanage
Lorsque la pose des pylônes est achevée, on commence l’installation des haubans.
La pose de l’enrobé
La pose de l’enrobé bitumeux sur la route clôt les travaux de construction d’un pont haubané.